13/11 - Soutenance de thèse de Mme Augustine ATRY

Soutenance de thèse

Mme Augustine ATRY soutient sa thèse de droit public intitulée "La condition de la femme dans la justice transitionnelle " le 13 novembre 2025 à 14H 00 en salle des Actes (FSJPS, 1 place Déliot à Lille). Elle a été préparée sous la direction de la Pr. Muriel UBEDA-SAILLARD sein du CRDP.

Membres du jury

Mme Muriel UBEDA-SAILLARD  Université de Lille  Directrice de thèse 
Mme Bérangère TAXIL  Université d'Angers  Rapporteure 
Mme Isabelle FOUCHARD  Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS)  Rapporteure 
M. Luis-Miguel GUTIÉRREZ RAMÍREZ  Université de Poitiers  Examinateur 
M. Aymeric POTTEAU  Université de Lille  Examinateur 
Mme Sharon WEILL  Université américaine de Paris  Examinatrice 
Mme Céline BARDET  We are NOT weapons of war  Invitée
Résumé :  

Cette recherche interroge la capacité de la justice transitionnelle à intégrer les femmes, à la fois comme victimes de violations spécifiques et comme actrices à part entière des processus de transition. Elle adopte une approche critique fondée sur l’analyse de seize expériences de justice transitionnelle achevées. Si de nombreux processus de justice transitionnelle ont été déployés au cours des dernières décennies, la place des femmes y demeure négligée. Pourtant, elles comptent parmi les principales victimes des conflits armés et des régimes autoritaires, subissant des formes spécifiques et systémiques de violences et de discriminations et représentent près de la moitié de la population. Malgré une intégration de plus en plus importante, leur prise en compte effective dans les mécanismes de transition reste toutefois incertaine, tout comme la participation des femmes aux processus de reconstruction post-conflit. La thèse poursuit un double objectif. Le premier consiste à analyser la pratique des États en matière d’intégration des femmes dans la justice transitionnelle et d’évaluer le potentiel transformateur de ces mécanismes, envisagés comme vecteurs d’amélioration de la condition des femmes grâce à une mise en œuvre plus effective des normes internationales qui leur sont consacrées. Le second est de formuler des recommandations issues de l’étude des pratiques existantes et des lacunes observées afin de renforcer le rôle transformateur de ces mécanismes au service de l’égalité de genre.